Face aux risques d’impayés de loyer, de plus en plus de propriétaires décident de souscrire à une assurance loyers impayés. Comment fonctionne cette garantie ? Quels sont ses avantages et ses limites ? Cet article fait le point sur tout ce qu’il faut savoir sur l’assurance loyers impayés.
Qu’est-ce que l’assurance loyers impayés ?
L’assurance loyers impayés, également appelée garantie des loyers impayés (GLI), est un contrat d’assurance destiné aux propriétaires bailleurs qui souhaitent se protéger contre les risques d’impayés de leur locataire. En cas de non-paiement des loyers, charges ou encore dégradations du bien, cette assurance permet au propriétaire d’être indemnisé.
Comment fonctionne l’assurance loyers impayés ?
Pour bénéficier de la garantie loyers impayés, le propriétaire doit souscrire un contrat d’assurance auprès d’un assureur ou d’un courtier en assurances. Lors de la signature du bail, il doit veiller à respecter certaines conditions, notamment en ce qui concerne la solvabilité du locataire. En effet, pour être éligible à la GLI, le locataire doit généralement percevoir des revenus au moins équivalents à trois fois le montant du loyer charges comprises.
En cas d’impayés, le propriétaire doit déclarer la situation à son assureur dans un délai de trois mois. Après vérification du dossier, l’assureur prendra en charge les loyers impayés, selon les conditions prévues au contrat. La durée et le montant de l’indemnisation varient en fonction de la garantie choisie.
Les avantages de l’assurance loyers impayés
La garantie loyers impayés présente plusieurs avantages pour les propriétaires :
- La sécurité financière : en cas d’impayés, le propriétaire est assuré de percevoir ses loyers et charges, ce qui lui permet de maintenir la rentabilité de son investissement locatif.
- La prise en charge des frais de recouvrement : l’assureur se charge des démarches à effectuer pour recouvrer les sommes dues auprès du locataire, y compris les éventuelles procédures judiciaires.
- La protection contre les dégradations : certains contrats d’assurance loyers impayés incluent une garantie contre les éventuelles dégradations causées par le locataire.
Les limites de l’assurance loyers impayés
Toutefois, l’assurance loyers impayés présente aussi quelques inconvénients :
- Le coût : la prime d’assurance représente entre 2 % et 4 % du montant annuel des loyers et charges, ce qui peut constituer un frein pour certains propriétaires.
- L’entrée en vigueur de la garantie : la plupart des contrats prévoient un délai de carence, c’est-à-dire une période pendant laquelle l’assurance ne fonctionne pas. Ce délai varie généralement entre trois et six mois.
- Les exclusions : certains locataires, tels que les étudiants ou les personnes en situation précaire, peuvent être exclus de la garantie loyers impayés. De même, certains biens immobiliers, comme les locations saisonnières ou les meublés touristiques, ne sont pas éligibles.
Alternatives à l’assurance loyers impayés
Si le propriétaire ne souhaite pas souscrire à une assurance loyers impayés, il peut opter pour d’autres solutions :
- Le cautionnement : le propriétaire peut demander au locataire de fournir une caution solidaire qui s’engage à payer les loyers et charges en cas de défaillance du locataire.
- La garantie Visale : il s’agit d’une garantie gratuite proposée par Action Logement aux locataires salariés du secteur privé ou aux jeunes de moins de 30 ans. En cas d’impayés, Action Logement verse directement les loyers au propriétaire et se charge du recouvrement auprès du locataire.
Pour choisir la meilleure protection contre les loyers impayés, il est important de comparer les différentes offres du marché et de bien étudier les conditions générales et particulières des contrats.
Face aux risques d’impayés de loyer, l’assurance loyers impayés apparaît comme une solution intéressante pour les propriétaires bailleurs. En garantissant la perception des loyers et en prenant en charge les démarches de recouvrement, cette assurance permet de sécuriser l’investissement locatif et de préserver la rentabilité du bien.